Italie

Étendue de l’observation des baleines et des dauphins

Initialement, l’observation des baleines en Italie s’est développée principalement en mer Ligure, entre les côtes françaises et italiennes. Pendant les mois d’été, les rorquals communs s’alimentent dans cette zone qui accueille l’ensemble des espèces de cétacés que l’on sait présentes en Méditerranée. Suite à des recherches démontrant des densités élevées de cétacés, une aire marine protégée transfrontalière, le Sanctuaire Pelagos, a été créée en 1999 par l’Italie, la France et Monaco. Le Sanctuaire est devenu une force motrice pour le développement de la recherche et des activités d’observation des baleines, plusieurs entreprises proposant des activités d’observation des baleines opérant désormais dans la région.

Espèces cibles, meilleures périodes et lieux d’observation 

Si le sanctuaire Pelagos est peut-être mieux connu pour sa population sédentaire de rorquals communs, de nombreuses autres espèces sont également présentes, de façon saisonnière ou tout au long de l’année. Ces espèces vont des populations côtières sédentaires de grands dauphins aux espèces plongeant en profondeur comme les dauphins de Risso et les cachalots.

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Réglementations et lignes directrices

Dans les eaux italiennes, l’observation des baleines est réglementée par des codes de conduite volontaires. Il s’agit notamment du code de conduite publié par l’ACCOBAMS dans le cadre de son programme de Certificat « High Quality Whale Watching », ainsi que de celui promu par le Sanctuaire Pelagos.

Le code de conduite Pelagos précise la manière dont les bateaux doivent s’approcher des animaux dans la « zone de vigilance (300 m de l’animal ou du groupe d’animaux), qui définit le secteur dans lequel les perturbations générées par l’embarcation (présence, bruit et gaz d’échappement) sont fortement ressenties par les animaux ». Lorsque l’on entre dans la zone, le code spécifie les règles suivantes pour limiter cette perturbation :

• la vitesse du bateau doit être constante et calée sur la vitesse de l’animal le plus lent. Elle ne doit pas dépasser 5 nœuds ;
• l’approche doit se faire selon une trajectoire devenant progressivement parallèle à la route des animaux (flèche verte sur le schéma). Le bateau se positionne ainsi aux côtés des cétacés, et se déplace dans la même direction ;
• tout changement brusque de vitesse ou de direction est interdit ;
• pour limiter les perturbations acoustiques, sondeurs et sonars doivent être éteints ;
• il faut redoubler de vigilance et adapter la distance d’approche si l’on constate la présence de nouveau-nés ;
• il est impératif de quitter immédiatement la zone de vigilance en cas de perturbation des animaux : par exemple, un comportement de fuite (accélération, changement de cap, recherche d’éloignement de l’observateur) doit être considéré comme un signe de dérangement ;
• le temps d’observation est limité à une demi-heure ;
• si plusieurs bateaux sont présents, un seul est toléré dans la zone de vigilance, le temps d’observation est réduit à un quart d’heure et les autres bateaux doivent patienter au-delà des 300 m. Un contact radio entre les différents bateaux permettra de coordonner l’observation ;
• à la fin des observations, le bateau doit quitter progressivement le site, en empruntant une route qui signale clairement son départ. La vitesse restera modérée sur une distance suffisante pour éviter les risques de collision.

La deuxième zone du diagramme est la zone interdite (rouge), située à moins de 100 m du ou des animaux, dans laquelle les bateaux ne doivent jamais pénétrer (sauf si les cétacés s’approchent d’eux-mêmes du bateau). Le code de conduite précise également que tout bateau :

• ne doit pas entrer dans le secteur en face des animaux (champ de vision réduit) ;
• ne doit pas non plus s’approcher d’eux par derrière, car le bateau pourrait alors être perçu comme un poursuivant ;
• lorsque le bateau atteint la limite extérieure de la zone interdite, sa vitesse relative doit être réduite à zéro et son moteur mis au point mort ;
• ne doit jamais entrer dans les groupes de cétacés ou les diviser avec le bateau, car cela entraînerait des perturbations sociales.

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